Entre amalgames, approximations et raccourcis, le préfet des Hauts-de-Seine poursuit sa cabale médiatique honteuse.

Sans faits probants, outre des interprétations orchestrés et abusives d'images qui seraient la preuve dont nous ne savons quelle dérive islamiste, il poursuit ses anathèmes.

Les accusations et leurs conséquences sont graves. Nous réitérons notre demande à être entendu en urgence et mis en situation de pouvoir défendre notre bonne foi. "M. Le Préfet, si elles existent, partagez-nous vos preuves afin que nous fassions au besoin « le ménage" nous même ; ou qu’à défaut nous soutenions votre démarche. Car face aux dérives que vous alléguez, vous ne nous trouverez jamais contre, ni face à vous mais avec vous, à côté de vous."

En attendant, face à l'opacité de l'instruction à charge du préfet, nous tenons à disposition des autorités préfectorales, locales et du public, l'ensemble des programmes et supports pédagogiques utilisés par notre institut. Ceci afin de permettre à chacun de se faire l'avis le plus objectif possible.

Au tribunal médiatique dont il s'est érigé procureur, nous privilégierons, au besoin, les autorités judiciaires pour trancher le fond de ces accusations et faire prévaloir la vérité sur le soupçon. Si manquement il y a, nous en répondrons et assumerons nos responsabilités.

Même si le préjudice d’image, recherché en l’espèce, est constitué et nos personnes entachées, nous gardons foi dans la capacité de discernement de nos concitoyens. Le calendrier et les échéances politiques expliquent sans aucun doute l’emballement et l'empressement du préfet à jeter en pâture nos vies sans fondement. Il faut entretenir la peur, cultiver le soupçon, susciter le rejet, criminaliser les musulmans à tout prix pour discréditer leur foi, leur personne et les pousser à l'invisibilisation. Rien dans la construction de cette cabale n'est le fruit du hasard.

La République c'est le droit et non l'arbitraire de la suspicion au gré et au service d'intérêts politiques qui menacent notre pacte social à  force d'outrances et de stigmatisations injustifiées.

Contact@lissen.fr

Institut Lissen

Le 7 mai, monsieur le Préfet des Hauts de Seine a décidé la fermeture des locaux de l'institut Lissen où sont dispensés depuis plusieurs années des cours de langues notamment l'arabe, de français et de soutien scolaire.  Les manquements relatifs aux règles de la sécurité incendie sont avérés et n'appellent aucune contestation. Nous travaillons à la mise en conformité sur la base du rapport de la commission de contrôle. Comme cela est la règle pour les commerces ou toutes structures se trouvant dans ce type de situation.

Cependant, nous contestons avec la plus grande vigueur les accusations "d'islamisme" que le Préfet a diffusé dans les médias sans aucune autre preuve que le seul soupçon et la diffamation.

Nous regrettons vivement qu’avant, pendant ou après les contrôles aucun des responsables opérationnels de la structure, ou même les usagers des cours dispensés n’aient été entendus ou auditionnés. Aucun souci du contradictoire, tout est à charge. Nous nous tenons à la disposition des autorités pour répondre à toutes leurs questions.

Nous refusons d'être les boucs émissaires d'une politique de surenchères où il est demandé d'offrir des têtes "d'islamistes" à tout crin, quitte, comme en l'espèce, à travestir ou faire fi de la réalité. Tout ce qui ressemble, touche de près ou de loin aux musulmans est volontiers "islamismisé" afin d'alimenter la fracture entre les français et servir des objectifs politiques nauséabonds.

Si de tels agissements ou dérives évoqués par le Préfet avaient été constatées de la part d'intervenants ou d'usagers, nous aurions, en responsabilité, sanctionné ou écarté les auteurs nous-même.  Le débat public, comme la loi nous invite à être collectivement vigilants sur ces questions.  Car Nous demeurons attachés au respect des valeurs de la République.

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